1832, George Sand vient de publier "Indiana", livre scandaleux ou elle évoque sa vie de femme. Musset, lui, avait écrit "Namouna" dans une langue qui déconcertait et ravissait les femmes. Il avait vingt-deux ans. Elle avait six ans de plus.
C'est l'histoire de la passion amoureuse entre George Sand (Juliette Binoche) et Alfred de Musset(Benoît Magimel). Ecrivains déjà célèbres quand ils se rencontrent, ils ne croient plus ni l'un ni l'autre à l'amour, et pourtant ils vont vivre une liaison déchirante qui les hantera tout au long de leur vie.
Comme Hugo, Balzac et Delacroix, Musset a grandi sur les décombres de l'Empire. Comme les enfants du siècle, il porte en lui un mal-être qui ne s'éteint pas. Ni le jeu ni la débauche ne protègent du néant ce poète de 23 ans.
Sand est une jeune femme libre et indépendante, qui fume la pipe et s'habille en homme. C'est aussi une femme vulnérable, rongée par le doute, déçue par la vie. Elle a décidé de devenir journaliste et écrivain.
Tout les oppose et les attire en même temps… Contre toute attente, ils vont se séduire et s'aimer, s'éblouissant mutuellement, unissant leur génie créatif et leur talent, échangeant idées et projets.
Mais leur liaison scandalisera leurs familles, leurs amis et ces salons parisiens qui font et défont les réputations. Ils vont fuir Paris pour Venise, à la recherche d'un impossible bonheur, embarqués dans l'aventure agitée du XIXe siècle romantique dont ils sont les précieux témoins.
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Diane Kurys, à propos de l'idée du film : "Dans "La Confession d'un enfant du siècle", Alfred de Musset fait son autoportrait. Il raconte comment, cynique et désabusé, il rencontre une femme qu'il idéalise. Il en tombe amoureux. Elle lui résiste. Il fait tout pour la séduire et quand elle l'aime à son tour, il voit cet amour comme une faiblesse. Il redevient cynique, jaloux, possessif, cruel et ne peut s'empêcher de détruire leur bonheur. La première fois que j'ai lu ce livre, je ne savais pas que la femme dont parlait Musset était George Sand. Ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai réalisé qu'il existait une deuxième version de la même histoire, écrite par Sand après la mort de Musset : Elle et Lui. J'ai alors découvert que leur liaison n'avait jamais cessé de défrayer la chronique, avant comme après leur mort. Critiques, exégètes, descendants, chacun brandissait la version de l'un contre la version de l'autre… Qu'avait-il donc cet amour pour susciter à ce point la controverse ? J'ai eu envie d'en percer le mystère. J'ai été fascinée par la modernité de cette histoire et j'ai voulu en restituer la force originelle : exprimer le point de vue des deux amants, les réunir enfin dans une seule démarche, dans un seul et même film…" (extrait du dossier de presse)
Citations:
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George Sand : J'm'enferme dans ma chambre et j'm'envellope dans la fumée de ma pipe. Quelquefois, j'me met à rire toute seule au souvenir de nos bétises, puis cela m'fais pleurer. Je sais maintenant que nous nous aimerons toute la vie, et sans fièvre et sans désespoir.
Musset : " Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgeuilleux ou laches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées. Le monde n'ai qu'un égout sans fond, ou les phoques les plus imforme ranpent et se tordent sur des montagnes de phanges. Mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfait et si affreux."
Musset : Tu m'as dis de partir et je suis parti, tu m'as dis de vivre et je vis, mais je suis perdu. Je ne sais plus si je marche, si je respire, si je parle. Oh mon ange soit heureuse et je le serai; je t'ai si mal aimé.
Musset : Je t'aime encore d'amour George, et cependant je suis tranquille. Pagello m'a pris toute la richesse de ma vie, et pourtant je l'aime comme s'il me l'avait donné. N'est ce pas la chose la plus étrange que d'aimer son rivale ?
Musset : Si le baiser que nous avons échangé était le dernier de ma vie, sache qu'au moment ou la diligence m'emportée, j'ai compris que j'avais mérité de te perdre.
George Sand : L'amour existe, ce n'est pas une chimère, j'en suis sur à présent. Faut seulement savoir le reconnaitre et se faire humble devant lui. Nous ne l'avions pas compris, nous nous sommes quittés dans l'arogance de la jeunesse, nous ne savions pas ce que le temps fit découvrir. On aime qu'une seule fois de toute son âme. Aujourd'hui je le sais, c'était lui, c'était cette fois-là.
Musset : J'ai bien envi d'écrire notre histoire, il me semble que cela me guérirais. J'étais muet quand je t'ai connu, à présent je ne le suis plus, mais je n'ai personne pour m'entendre et je n'ai encore rien dis. T'es lettres me font du mal, mais j'aime encore mieux le mal que tu me fais que le bien que me font les autres.
Sujet: Re: Les enfants du Siècle Jeu 6 Aoû - 15:29
C'est clair, mondialement le cinema des année mi et fin 90 c'est vraiment autre chose que ce qu'on nous montre aujourd'hui, principale cause les technologies qui ont évolués donnant un grain différent. C'est dommage de voir le cinema français que peu à peu se laisse aller, mais bon c'est pas pour autant qu'il faut chanter le couplet "c'etait mieux avant!". Voir même aujourd'hui le cinema s'est ouvert et offre beaucoup d'opportunités, si j'avais pas fait de la lutherie je ferais du cinéma ^^
Je ne connaissais même pas ce film, merci Keir je vais me le trouver et regarder ça
Keir -= Co-Admin/ Keunard =-
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Sujet: Re: Les enfants du Siècle Jeu 6 Aoû - 15:34
Je suis cinéphile, donc, la section ciné risque de se remplir assez vite J'ai un tas de petits films d'époques sous le coude. L'un des plus célèbres est tout de même "Le Hussard Sur le toit"